Séminaire de Jan CHROBOCZEK (IMEP-LaHC)

Jan Brożek était mathématicien et astronome, probablement le plus connu en Pologne au 17è siècle. Il était également professeur à la faculté des Artes Liberares de l’Academia Cracoviensis (Université de Cracovie, Pologne). Au cours de l’été 1618, il a fait une recherche dans la province de Warmie, au nord de la Pologne, recherche dont le but principal était la localisation du manuscrit de l’ouvrage de Nicolas Copernic, De Revolutionibus.
La mission avait été arrangée par l’Université, en vue d'une édition améliorée du livre de Copernic. C'était « Mission impossible » car le manuscrit se trouvait ailleurs. Pourtant, elle a donné des résultats considérables car Brożek a localisé et copié de nombreuses lettres concernant Copernic. Ce trésor n'a pas été retrouvé et les biographes de Copernic sont condescendants à l’égard de Brożek, déplorant sa négligence. Pourtant, des indices suggèrent que Brożek a préféré cacher ces papiers à cause d’une vague d’hostilité vis-à-vis de l’héliocentrisme et de ses supporteurs, liée à la contre-reforme.
L’été dernier, nous avons fait une recherche dans les archives de Cracovie, car une piste de recherche a mené vers l’héritage d’un des collègues de Brożek, professeur de théologie et d’astronomie de l’Université, Jan Rybkowicz. Après 3 semaines de recherches dans les archives nous n’avons pas trouvé d’indices de la présence des documents cachés par Brożek. Mais ça n’était qu’une première approche. Nous avons par contre trouvé et examiné plusieurs volumes des notes de Brożek. Ce travail est en attente de continuation. Nous avons préparé une publication et un compte-rendu pour le sponsor de notre travail, l’institut Adam Mickiewicz de Varsovie.
 
 Jan CHROBOCZEK est chercheur bénévole à IMEP-LaHC depuis 2009 où il s’intéresse principalement au bruit électrique dans les dispositifs. Il a fait ses études universitaires à Varsovie, Pologne, puis son doctorat sur la physique des semiconducteurs à l‘Université de Perdue, USA.
Après plusieurs années à l’Institut de Physique à Varsovie, il rejoint Grenoble en 1981 pour une année sabbatique à l’Institut Max Planck. Cette visite dure toujours... Ses travaux les plus significatifs ont porté sur la structure des états peu profonds des impuretés dans les semiconducteurs en présence de champs magnétiques forts et d’une pression uni-axiale, sur le  transport dans les milieux désordonnées et sur la croissance cristalline des couches minces du silicium dopé et des siliciures de terres rares. Il partage son travail de physicien (bruit et son instrumentation) avec un travail d’historien (amateur) des sciences.